viernes, 30 de enero de 2009

Canciones francesas: "On n'oublie rien" de Jacques Brel




On n'oublie rien - Jacques Brel

On n'oublie rien de rien
On n'oublie rien du tout
On n'oublie rien de rien
On s'habitue c'est tout

Ni ces départs ni ces navires
Ni ces voyages qui nous chavirent
De paysages en paysages
Et de visages en visages
Ni tous ces ports ni tous ces bars
Ni tous ces attrape-cafard
Où l'on attend le matin gris
Au cinéma de son whisky

Ni tout cela ni rien au monde
Ne sait pas nous faire oublier
Ne peut pas nous faire oublier
Qu'aussi vrai que la terre est ronde
On n'oublie rien de rien
On n'oublie rien du tout
On n'oublie rien de rien
On s'habitue c'est tout

Ni ces jamais ni ces toujours
Ni ces je t'aime ni ces amours
Que l'on poursuit à travers cœurs
De gris en gris de pleurs en pleurs
Ni ces bras blancs d'une seule nuit
Collier de femme pour notre ennui
Que l'on dénoue au petit jour
Par des promesses de retour

Ni tout cela ni rien au monde
Ne sait pas nous faire oublier
Ne peut pas nous faire oublier
Qu'aussi vrai que la terre est ronde
On n'oublie rien de rien
On n'oublie rien du tout
On n'oublie rien de rien
On s'habitue c'est tout

Ni même ce temps où j'aurais fait
Mille chansons de mes regrets
Ni même ce temps où mes souvenirs
Prendront mes rides pour un sourire
Ni ce grand lit où mes remords
Ont rendez-vous avec la mort
Ni ce grand lit que je souhaite
A certains jours comme une fête

Ni tout cela ni rien au monde
Ne sait pas nous faire oublier
Ne peut pas nous faire oublier
Qu'aussi vrai que la terre est ronde
On n'oublie rien de rien
On n'oublie rien du tout
On n'oublie rien de rien
On s'habitue c'est tout.

No olvidamos nada

No olvidamos nada de nada
No olvidamos nada en absoluto
No olvidamos nada de nada
Nos acostumbramos eso es todo

Ni esas partidas ni esos buques
Ni esos viajes que nos zozobran
De paisajes en paisajes
Y de rostro en rostro
Ni todos esos puertos, ni todos esos bares
Ni todos esos caza-cucharachas
Donde uno espera el amanecer gris
en el cine de su whisky.

Ni todo eso, ni nada en el mundo
No sabe hacernos olvidar
No puede hacernos olvidar
Que tan cierto como que la tierra es redonda
No olvidamos nada de nada
No olvidamos nada en absoluto
No olvidamos nada de nada
Nos acostumbramos eso es todo.

Ni esos jamás, ni esos siempre
Ni esos te quiero, ni esos amores
Que perseguimos a través del corazón
De gris en gris de llanto en llanto
Ni esos brazos blancos de una sola noche
Collar de mujer para nuestro aburrimiento
Que deshacemos en la madrugada
Por promesas de volver.

Ni todo eso, ni nada en el mundo
No sabe hacernos olvidar
No puede hacernos olvidar
Que tan cierto como que la tierra es redonda
No olvidamos nada de nada
No olvidamos nada en absoluto
No olvidamos nada de nada
Nos acostumbramos eso es todo.

Ni siquiera ese tiempo donde habría hecho
Mil canciones de mis pesares
Ni siquiera ese tiempo donde mis recuerdos
Tomarán mis arrugas por una sonrisa
Ni esa gran cama donde mis remordimientos
Tienen cita con la muerte
Ni esa gran cama que deseo
En ciertos días como una fiesta.

Ni todo eso, ni nada en el mundo
Sabe hacernos olvidar
Puede hacernos olvidar
Que tan cierto como que la tierra es redonda
No olvidamos nada de nada
No olvidamos nada en absoluto
No olvidamos nada de nada
Nos acostumbramos eso es todo.

Traducción: Consuelo Lago Collado

No hay comentarios: